jeudi 18 avril 2013

Prendre de la hauteur en Bolivie …

 

Après 12h de bus nous voici arrivés à La Paz, la capitale administrative de la Bolivie. C’est aussi la capitale économique la plus haute du monde, entre 3600m et 4000m d’altitude. L’aéroport international le plus haut au monde. Le stade de foot le plus haut permettant aux équipes boliviennes de gagner quelques matchs quand les équipes de plaine viennent jouer à domicile.

Ici les classes défavorisées vivent en haut sur l’alto et les riches en bas. Il n’y a pas de partie plate. Quand on veut remonter une rue il faut préférer une rue où les voitures descendent sous peine de se faire gazer par les voitures mal réglées !

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Nous trouvons refuge dans un petit hostal en plein cœur de la ville. Nous côtoyons le marché aux sorcières et de multiples boutiques de souvenirs (et de contrefaçons). On trouve finalement la ville assez agréable. D’autant plus que nos amis belges nous ont conseillé la Casona, le restaurant d’un hôtel 4 étoiles… qui a un buffet très abordable le midi (35 bolivianos = 4 euros) et de très bonne qualité!

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Première activité typiquement “lapazienne”, la descente en VTT de la route de la mort. A l’origine cette route qui serpente dans la montagne était très dangereuse. Des dizaines de personnes ont trouvé la mort dans les ravins qui la borde. Aujourd’hui la route est fermée aux voitures et camions et c’est une jolie descente qui commence à 4700m et se termine à Coroico, dans la jungle.

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Le soir, nous allons boire un verre avec Solène et François pour fêter l’anniversaire d’Aurélie.

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On décide de partir s’oxygéner dans la montagne. On prend un micro (mini bus) en direction de Sorata où il y a de belles randos à faire. On arrive vers 15h à Sorata en pleine fête du village. 4 scènes hurlent aux 4 coins de la place centrale. La majorité des gens sont bouracho (bourré) et on ne vous parle pas des ruisseaux d’urine qui parcourent la place ! Ca ne nous donne pas trop envie de rester au village.

Dès le lendemain on part pour 3 jours de rando avec une trace GPS en guise de carte. Nous espérons qu’elle est exacte. On décide de marcher sans guide même si tout le monde recommande de partir avec…. Les gens de la montagne ne seraient pas accueillants et essayeraient de voler les marcheurs au camp de base (on n’a rien vu de tel pendant notre rando).

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La montée jusqu’à une première laguna (laguna Chillata) est assez efficace ! On rencontre au bivouac 4 français qui font leurs études à Grenoble. Au coucher du soleil, un troupeau de lama vient nous rendre une petite visite!

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Première nuit à 4200 m où nous avons des difficultés à dormir. Le lendemain nous partons en direction de la laguna glaciar dans un bon brouillard ! Merci la trace GPS car le chemin n’est pas vraiment marqué. On monte doucement, les effets de l’altitude commencent à se faire sentir (ralentissement du rythme de marche). On arrive à 5100m et heureusement le temps se dégage, ça nous permet d’admirer le lac et son glacier. Nous avons une vue imprenable sur le Illampu (6368m) et le  Jankhouma (6429m) deux géants de la cordillère real.

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Le bivouac est parfait, il n’y a personne. Par contre il fait vite froid dès que le soleil se couche. Nous dinons rapidement et nous refugions dans les duvets.

Petite chute de neige dans la nuit ! Au petit matin l’ambiance est magique avec une vue sur le lac Titicaca et les deux géants qui nous dominent ! Ca fait oublier la mauvaise nuit à cause de l’altitude.

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On décide de redescendre d’une traite à Sorata ! 2500m de descente avec les gros sacs ça fait du bien Sourire. Ca nous fait un bon entrainement pour la prochaine aventure…

De retour à la Paz nous décidons d’aller visiter les ruines de Tiwanaku. La civilisation de Tiwanaku est une civilisation pré-inca qui a dominé la moitié sud des Andes centrales entre le Ve siècle et le XIe siècle. Mais beaucoup de choses restent inconnues, notamment:

- Comment  les énormes blocs de pierre qui constituent les temples ont été transportés ?

- Comment / pourquoi cette civilisation a brusquement disparue ?

On peut y observer les ruines d’une pyramide et celles de la porte du soleil considérés comme un repère astronomique du fait de son alignement avec le soleil. Dommage que les 2 musées ne soient pas très bien documentés, on aurait aimé en savoir plus sur cette civilisation.

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Nouvelle pose gastronomique à la Casona. Ca change du poulet frit, avec riz et frites que l’on peut trouver dans les restaus cheap!

Nous voila fin prêts pour partir sur trois jours à l’assaut du Huayna Potosi. Une belle montagne qui culmine à 6088m. Nous allons voir si notre acclimatation est bonne (ça fait déjà quelques jours que nous naviguons aux alentours des 4000m).

On part avec une agence ce coup ci, car il faut un peu de matériel (crampons, piolet, corde) pour gravir ce sommet. On se retrouve dans un groupe avec 4 français et un hollandais. La bonne ambiance est au rendez-vous!

Le premier jour nous montons au refuge à 4600m. Dans l’après-midi nous faisons quelques exercices de cramponnage sur le glacier. Une première pour Aurélie !

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Le lendemain nous montons tranquillement jusqu’à 5300m.  C’est là que nous allons passer la nuit, dans un petit abris, style container de haute montagne. On n’arrive pas trop à dormir à cause de l’altitude. De toute façon la nuit est courte car le réveil sonne à une heure du mat. Pour débuter l’ascension.

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On commence donc de nuit encordés à notre guide (les guides de notre agence sont formés par l’ENSA). Le rythme est lent mais régulier. On évolue sur le glacier, au loin on voit les lumières de la Paz et del alto. Plus on monte plus on ressent le froid surtout aux mains. A un moment Aurélie à tellement froid aux mains que le guide lui donne ses 2 paires de gants. On ne souffre pas de l’altitude même si on sent bien que l’on manque un peu d’oxygène. Arrivés à 6000m la pente se redresse et on prend pied sur une belle arête neigeuse (ambiance gazeuse). Aurélie n’est vraiment pas rassurée, elle se demande bien comment elle va redescendre quand il fera jour. C’est grâce aux encouragements de Yannick et du guide qu’elle monte jusqu’au somment. On arrive juste à temps pour le lever de soleil. C’est magnifique, nous avons vue sur la Paz, les Yungas et autres sommets de la cordillère real.

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On vient certainement d’atteindre le point culminant du trip! (quoiqu’au Pérou Yannick est bien tenté par un ou deux sommets!!)

lundi 1 avril 2013

Bienvenido en Bolivia…

 

Après avoir passé une nuit dans le bus depuis Salta en Argentine, nous voici arrivés au petit matin à La Quiaca, la ville frontière avec la Bolivie. On passe très rapidement les formalités de douane. Puis on arrive à pied de l’autre coté à Villazon. Là on saute dans un bus pour rejoindre Tupiza notre première destination (10 bolivanos = 1.1 euro pour le trajet).

Tupiza (3000m)  est une petite ville entourée par des vallées arides et colorées. Nous commençons notre tournée des agences touristiques proposant des tours dans le sud Lipez et le salar d’Uyuni. En attendant de se décider (sans oublier de lire les conseils des autres internautes) on fait une visite d’une quebrada, ainsi que la rencontre d’un jeune étudiant en médecine venu d’Autriche.

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Nous découvrons les saveurs locales au marché en face de notre hôtel… mais nous n’osons pas encore gouter le fromage local exposé très près du sol. En attendant d’être plus courageux nous dégustons la sopa de mani (soupe de légumes aux cacahuètes), les bons petits pains et autres légumes.

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Finalement nous nous décidons pour l’agence “Tupiza tours” pour une virée de 4 jours (sans ascension de volcan faute de participants). Départ prévu à 8h30. Nous rencontrons le chauffeur, la cuisinière et les deux autres touristes qui occuperont le 4x4 avec nous.

La première journée nous grimpons sur l’altiplano à 42OOm d’altitude. Nous traversons vallées, et formations rocheuses érodées par les éléments. Nous terminons la journée dans un petit village pourvu en dortoirs pour touristes. Les enfants du village nous font un petit concert spécial touristes.

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Le deuxième jour départ à 6h après un petit déjeuné un peu frugal à notre gout! Une longue journée de voiture nous attend. Des paysages plus beaux les uns que les autres défilent sous nos yeux. A midi nous faisons une halte dans une piscine chauffée par les eaux thermales. Puis nous engouffrons un bon repas (plat typique de légumes, riz… en quantités très convenables, ouf!). Retour sur la route. Entre autres merveilles nous profitons un long moment des geysers pour nous tous seuls (ce qui n’est pas très fréquent sur ce genre de tour). Et nous constatons qu’ils sont situés à une altitude plus élevée que ceux visités sur les hauteurs de San Pedro de Atacama (au Chili) : 5000m environ. Nous avons le souffle court, mais nous ne souffrons pas de l’altitude. La journée se termine à la laguna colorada à photographier ses nombreux flamands roses. Nous dormons cette fois-ci non pas dans un village mais dans un endroit spécialement fait pour les touristes. Nous nous échappons pour grimper sur une mini butte et assister au coucher du soleil sur un des nombreux volcans de la région.

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Le troisième jour, nous découvrons avec plaisir des formations rocheuses au milieu du désert. Après quelques grimpettes sur les rochers nous partons vers de nouvelles lagunes. Après le déjeuner notre route se sépare de celles des autres 4x4. Nous avons choisi d’aller voir la laguna negra à la place de la laguna verde, celle-ci n’étant plus verte car victime d’un mouvement de terrain qui lui aurait fait perdre ses minéraux et donc sa couleur. Un autre endroit attire notre attention : encore des rochers aux formes incroyables. Nous terminons la journée par la traversée d’un petit salar traversé par une ligne de chemin de fer. Nous voyons des champs de quinoa (céréale qui pousse à 4000m) et finissons notre course contre la montre dans un hôtel de sel au bord du salar d’Uyuni. Hôtel construit avec des briques de sel taillées dans le salar et assemblées avec un mélange constitué d’eau et de sel.

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Le quatrième jour départ à 5h30 pour traverser ce fameux salar. C’est la fin de la saison des pluies et il y a encore un peu d’eau a certains endroits ce qui nous donne de superbes reflets au lever du soleil. On prend un petit déjeuner au milieu de cette immensité blanche en profitant pour faire quelques photos ! Un endroit vraiment étonnant ! Une fois repartis, notre 4x4 s’arrête … c’est la panne d’essence. Oups! Pour rejoindre la civilisation ça va faire long à pied… heureusement que le chauffeur avait une jerricane de secours. 30 minutes après nous repartons. Nous arrivons au bord du salar, à l’endroit où le sel est ramassé pour la consommation. Nous nous arrêtons pour observer les tas de sel, et nous échangeons quelques mots avec César qui est en train de travailler. Il habite Colchani, le village où est conditionné le sel. Il met 45 minutes pour faire un tas. Le sel reste ainsi quelques jours à sécher sur le salar, puis il est emporté dans un camion jusqu’à Colchani.

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A Colchani on nous explique que l’on fait sécher le sel sur une plaque de étal chauffée au feu de bois. On laisse ensuite le sel refroidir, puis il est mélangé à de l’iode dans une machine, et enfin conditionné. C’est la fin du tour nous arrivons à Uyuni. Nous finissons par la visite du cimetière de trains de la ville.

En conclusion nous avons adoré les paysages à couper le souffle, mais l’ambiance tour n’est décidemment pas notre truc.

Uyuni n’étant pas une ville très agréable nous repartons dès le lendemain pour Potosi. Une des villes les plus hautes du monde, située à 4100m. Les rues sont étroites et les minibus qui les encombrent laissent échapper une odeur assez déplaisante.

Nous commençons par visiter la fameuse mine qui rendit l’Espagne si riche à l’époque de la colonisation. Elle est toujours exploitée par des milliers de mineurs, eux aussi exploités (depuis 468 ans). Cette immense montagne (Cerro rico) n’est plus qu’un immense gruyère mais les filons d’argent ne sont plus ce qu’ils étaient. Notre visite est assurée par Marco, un ancien mineur. Nous passons par le marché où les mineurs achètent la coca, l’alcool (à 96°), les cigarettes, la dynamite, le nitrate d’ammonium et autre matériel utile. Nous enfilons ensuite un tenue adaptée à la visite de la mine et partons en minibus. La mine que nous visitons fait partie d’une coopérative comme la majorité des mines ici. Seuls 30% des mineurs travaillent dans la mine de l’Etat. Ces derniers bénéficient d’un salaire fixe et de conditions de travail bien plus sures.

Nous rentrons dans la mine, et constatons par nous même le manque d’étais pour soutenir les parois et la vétusté du matériel. De plus à cette période de l’année (après la saison des pluies) les éboulements sont fréquents. Nous ne rencontrerons pas de mineurs en plein travail.

Le guide nous conduit jusqu’au Tio, le diable qui protège la mine et les mineurs. Les mineurs le craignent et le respecte à la fois. Ils lui font de nombreuses offrandes et parfois sacrifient un lama. A l’époque les mineurs vivaient en moyenne jusqu’à 35 ans. Aujourd’hui ils atteignent 45 ans. A force de respirer toutes sortes de poussières ils meurent de silicose.

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Nous visitons également le musée de la Moneda, ainsi que le plus vieux monastère de Bolivie (couvent de San Francisco). Nous faisons une visite guidée très sympa du monastère. Nous montons sur les toits et découvrons une très belle vue sur la ville et le cerro enneigé.

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Quelques heures de bus plus loin et nous arrivons à Sucre, la capitale. Nous retrouvons avec plaisir Katerina et Josselin dans notre hôtel. La visite de la ville est perturbée par les fêtes de Pâques. Nous allons voir ça de plus près! Le vendredi saint nous faisons le chemin de croix avec les habitants jusqu’en haut de la colline.

Le lendemain nous visitons 3 musées et un couvent! Aurélie à particulièrement apprécié le musée des textiles indigènes. 

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Voili Joyeuse pâques à tous !